Itinéraire et demeures

de Francis Jammes
Le Pic midi vu de Pau

De sa naissance à Tournay jusqu’à sa mort à  Haparren, Francis Jammes a vécu dans 6 villes et 7 maison. Voici son itinéraire.

Tournay

Francis Jammes y naît le 2 décembre 1868 à quatre heures du matin (plaque sur la maison natale). “C’est dans une petite rue parallèle à la grande […] que ma maison natale, la maison Cazabat, était située”. Francis Jammes gardera le souvenir du Docteur Pédebidou, de Mlle Mailhou, l’épicière, de M. Lay, l’instituteur, du notaire Denagiscarde et du pharmacien Fourcade. En juin 1875 le jeune Francis quitte Tournay pour Pau.

Pau

Pau qui ouvre l’éventail d’azur des Pyrénées est la capitale du Béarn depuis 1464 . Dès son plus jeune âge F. Jammes y rendit visite à ses grands-parents maternels Bellot . Il fit la connaissance du graveur Paul Lafond (1847-1918), conservateur du Musée des Beaux-Arts, et du peintre Eugène Carrière (1849-1906), qui habitait alors Villa Etchebaster. Il s’y fiança à Mlle Ginette Gœdorp le 18 août 1907 chez sa tante Aménaïde Heïd, 6, rue Marca. – Musée des Beaux-Arts : Buste en terre cuite de F. Jammes par G.C. de Swiecinski.

Il y avait un riant escalier
Dont m’étonnait la porte dont le verre
était si beau qu’il était cannelé.

Saint-Palais

C’est en 1876 que Victor Jammes fut nommé receveur de l’enregistrement à Saint-Palais. Le jeune Francis suivit les cours de l’Abbé Duc puis de M. Sabre – sa maison donnait sur la Bidouze. La famille Jammes quitta Saint-Palais à la fin de l’année 1879 pour s’installer à Orthez puis à Pau. Garris, récemment uni à Saint-Palais, a donné son nom à une des Sources (1936).

Je suis entré dans ce tombeau de mes huit ans.
Là, je fus malheureux. On était mécontent
De moi. J’aurais voulu je ne sais comment faire
Pour être un autre enfant et pour ne pas déplaire.

Bordeaux

Louis-Victor Jammes, le père du futur poète, fut nommé à Bordeaux, le 12 mars 1880, receveur de l’enregistrement. Il s’installa avec sa famille au 196 Cours des Fossés (actuellement 15, Cours Pasteur). Francis Jammes fit des études très moyennes. Seul trouva grâce à ses yeux son professeur Armand Clavaud qui lui donna le goût de la Botanique. C’est dans sa mansarde qu’il composa ses premiers vers. Son père mourut subitement le 3 décembre 1888. Madame Jammes décida alors de venir s’installer à Orthez.

MANSARDE
Bordeaux.
J’ai, tel un grand poète, écrit dans la mansarde
Où, quand on a vingt ans, notre muse s’attarde. …
Ma France poétique

Orthez

Orthez est la ville la plus citée dans l’œuvre de F. Jammes. Il y vint tout enfant chez ses tantes huguenotes, Clémence et Célanire, (46, rue Saint-Pierre). Il y vécut, de décembre 1888 au mois d’août 1921, successivement dans trois maisons : Maison Sarrailh, 16 rue Saint-Pierre ; Maison Chrestia, 7 Avenue Francis Jammes ; Maison Major, rue Lapeyrère.

Cimetière : tombe de son arrière-grand-père Jean Mathieu Jammes (1767-1843) et de ses parents. Orthez était une petite sous-préfecture de 6 500 h. à l’époque de Francis Jammes. “Mon lit est blotti entre ce grain de sable : les Pyrénées, et cette goutte d’eau : l’Océan Atlantique. J’habite Orthez. Mon nom est inscrit à la mairie et je m’appelle : Francis Jammes”.

Hasparren

C’est en août 1921 que F. Jammes vint à Hasparren à la suite d’un héritage et s’installa à Eyhartzea (ou Eyhartcia : “à côté du moulin”) : plaque commémorative. Hasparren est alors une petite ville industrielle d’environ 5 500 h., “ville délicieuse, charme premier du pays basque”. F. Jammes gravira à maintes reprises les pentes de l’Ursuya (la “montagne des sources”) dont il donna le titre à une de ses Sources (1936). F. Jammes meurt le 1er novembre 1938. Cimetière : tombe du poète.

Le mont de Hasparren, ma dernière patrie,
Appose sur le ciel la ligne d’Ursuia,
Et cette signature atteste que ma vie
comme une hauteur sombre au soir se dépouilla.

Le Premier Livre des Quatrains, III.